
Yaoundé, 31 mars 2025 (CAPnews) – Ce lundi 31 mars 2025, les musulmans camerounais, comme des milliards de fidèles à travers le monde, célèbrent avec ferveur l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois sacré de Ramadan. Après trente jours de jeûne, de prières et de recueillement, cette fête religieuse, l’une des plus importantes de l’Islam, est un moment de joie, de gratitude et de communion.
Une journée sacrée rythmée par la prière et la spiritualité
La célébration débute dès l’aube avec la prière du Subh (Fajr), accomplie avant le lever du soleil. Mais pour ce jour exceptionnel, les fidèles se rassemblent ensuite pour une prière spéciale de l’Aïd, souvent organisée dans les grandes mosquées ou en plein air, afin d’accueillir la foule des croyants. Vêtus de leurs plus beaux habits, hommes, femmes et enfants convergent vers les lieux de culte, unissant leurs voix dans des takbirs (invocations glorifiant Dieu) pour exprimer leur reconnaissance. Au Cameroun, cette prière collective revêt une dimension particulière, reflétant la diversité et la fraternité des communautés musulmanes, qu’elles soient peuls, arabes shoua, haoussa ou bamoun. Dans les grandes villes comme Maroua, Garoua, Ngaoundéré, Bertoua, Douala ou Yaoundé, des milliers de fidèles se rassemblent, créant une atmosphère à la fois solennelle et festive.
Un esprit de générosité et de solidarité
L’Aïd el-Fitr est aussi synonyme de partage et de charité. Avant la prière, chaque musulman en mesure de le faire doit s’acquitter de la Zakat al-Fitr, une aumône destinée aux plus démunis, permettant ainsi à tous de célébrer dignement la fête. Cette tradition renforce les liens sociaux et incarne l’esprit de solidarité cher à l’Islam. Après les prières, les familles se réunissent pour des repas festifs, où les plats traditionnels tiennent une place centrale. Au Cameroun, les tables s’ornent de délices tels le poulet, le riz à la viande, les beignets et les boissons sucrées, partagés entre parents, voisins et amis. Les enfants, souvent habillés de neuf, reçoivent des cadeaux ou des étrennes, ajoutant à la joie générale.
Une fête qui transcende les différences
Au-delà de son aspect religieux, l’Aïd el-Fitr au Cameroun est également un moment de rencontre intercommunautaire. De nombreux non-musulmans participent aux réjouissances, échangeant des vœux et partageant les repas, témoignant ainsi de la cohésion sociale qui caractérise le pays. Dans un contexte national marqué par la diversité culturelle, cette fête rappelle l’importance du vivre-ensemble et du respect mutuel. Que ce soit dans le Nord majoritairement musulman ou dans les régions du Sud, l’Aïd est célébrée avec la même ferveur, prouvant que la foi et la tradition peuvent rassembler bien au-delà des différences. En ce jour d’Aïd el-Fitr 2025, les musulmans camerounais ne célèbrent pas seulement la fin du jeûne, mais aussi les valeurs de paix, d’amour et de partage qui fondent leur religion. Une belle occasion de se rappeler que, malgré les épreuves, la joie et la fraternité demeurent des biens précieux à cultiver ensemble.
Eid Mubarak à tous !