Yaoundé, 08 novembre 2024 (CAPnews) – Ce sont en tout quarante fermes pilotes porcines qui ont été sélectionnées par appel à manifestation d’intérêt pour accueillir des géniteurs de porcs améliorés. Il s’agit des fermes de référence expérimentées et désirant renforcer leur investissement dans la filière porcine afin de pouvoir alimenter d’autres unités de production au niveau national en géniteurs de porcs améliorés. Ces fermes de reproduction vont constituer la base du maillon-clé, maillon de l’élevage dans la chaîne de valeur porcine, et recevront un troupeau de fondation de géniteurs de porcs grands-parentaux ou parentaux importés qu’elles auront la charge de multiplier pour la vulgarisation au sein de la multitude d’autres fermes d’engraissement, de production, avec pour finalité de booster la productivité porcine nationale. Le gouvernement à travers le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, entend ainsi favoriser la multiplication des gènes des races améliorées de porc dans le pays et améliorer la productivité de la filière porcine au Cameroun. Il s’agit à terme de combler les besoins et les demandes de la population sur le territoire national en termes de qualité et de quantité en viande de porc, de valoriser la race locale et permettre au Cameroun de devenir le principal exportateur de viande de porc de la sous-région Afrique Centrale.
Un abattoir clé en main à Yaoundé
En clair, il est question de renforcer les maillons de la chaîne de valeur porcine de l’amélioration génétique à la commercialisation des produits, en passant par l’engraissement grâce à une alimentation convenable, la construction des infrastructures d’abattage et des équipements d’élevage. Concrètement, le gouvernement s’attaque de ce fait aux goulots d’étranglement dans le fonctionnement des acteurs des chaines de valeur et favorise un cadre de collaboration entre eux, goulots d’étranglement identifiés et à lever que sont l’amélioration génétique, l’embouche et l’engraissement, l’abattage et la conservation, le transport, la transformation et la distribution de la viande. C’est dans ce cadre qu’un abattoir clé en main d’une capacité d’abattage de deux cents porcins par jour sera construit à Yaoundé, en plus d’un entrepôt frigorifique de 1400 mètres cube pour faciliter la distribution des viandes et sous-produits dans tout le pays et dans les pays de la CEMAC.
Quatre races de porcs retenues pour l’importation
Ce sont quatre races dénommées races transfrontalières et qui constituent la base génétique de la sélection porcine mondiale, à savoir : Large white, Landrace, Duroc et Piétrain. Ce sont des races qui bénéficient de bonnes facultés d’adaptation qui en font un type génétique pouvant être exploité dans des conditions diversifiées, et à croissance rapide, qui témoignent d’excellentes aptitudes à la reproduction et aux soins maternels avec une progéniture qui présente une chair maigre et une croissance rapide : 100 kg à 150 jours.A côté des fermes-pilotes, il y aura des bénéficiaires indirects de cette génétique porcine importée qui pourront acquérir des porcelets auprès de fermes bénéficiaires directes sur la base des clauses spécifiques contenues dans les cahiers de charges.
Pour préparer de façon optimale l’arrivée des porcelets, les porciculteurs réunis au sein de l’Interprofession Porcine du Cameroun ont été sensibilisés sur leurs rôles et leurs engagements liés à la réception des géniteurs de porcs améliorés. Ils doivent ainsi mettre en place un dispositif d’accueil de qualité, de sécurité et d’épanouissement des animaux acquis par le gouvernement dans le cadre du Projet de Développement des Chaines de Valeur de l’Elevage et de la Pisciculture (PDCVEP), Projet cofinancé par la Banque Africaine de Développement.
Un grand pas pour la filière porcine. Vivement que cela arrive à notre niveau et que nous puissions nous auto employer